La
nébuleuse du Crabe (
M1,
NGC 1952, Taurus
A, Taurus
X-1) est un
rémanent de supernova résultant de l’explosion d’une étoile massive en
supernova historique (
SN 1054) observée par un
astronome chinois durant la période de la
dynastie Song de juillet
1054 à avril
1056. La nébuleuse a été observée pour la première fois en
1731 par
John Bevis, puis en
1758 par
Charles Messier qui en fait le premier objet de son catalogue (
catalogue Messier). Son nom traditionnel remonte au
XIXe siècle, époque où
William Parsons, troisième comte de Rosse, observe la nébuleuse au
Birr Castle (en) dans les
années 1840 et y fait référence sous le nom de nébuleuse du Crabe en raison d’un dessin qu’il en fait qui ressemble à un
crabe2. La Nébuleuse du Crabe ne doit pas être confondue avec la nébuleuse planétaire
Hen2-104, parfois appelée « Nébuleuse australe du Crabe » du fait de sa ressemblance considérée comme plus manifeste avec le crustacé éponyme.
Située à une distance de ∼6 200 a.l. (∼1 900 pc) de la Terre, dans la constellation du Taureau, la nébuleuse a un diamètre de ∼10 a.l. (∼3,07 pc) et sa vitesse d’expansion est de 1 500 km/s, caractéristiques typiques pour un rémanent de cet âge. C’est le premier objet astronomique à avoir été associé à une explosion historique de supernova.
La nébuleuse contient en son centre un pulsar, le pulsar du Crabe (ou PSR B0531+21) qui tourne sur lui-même environ trente fois par seconde. Il s’agit du pulsar le plus énergétique connu, rayonnant environ 200 000 fois plus d’énergie que le Soleil, dans une gamme de fréquence extrêmement vaste, s’étalant de 10 mégahertz à plus de 30 GeV, soit près de 18 ordres de grandeurs[pas clair]. Le pulsar joue un rôle important dans la structure de la nébuleuse, étant entre autres responsable de son éclairement central.
Située à proximité immédiate du plan de l’écliptique, la nébuleuse est aussi une source de radiations utile pour l’étude des corps célestes qui l’occultent. Dans les années 1950 et 1960, la couronne solaire a été cartographiée grâce à l’observation des ondes radio de la nébuleuse du Crabe. Plus récemment, l’épaisseur de l’atmosphère de Titan, la lune de Saturne, a été mesurée grâce aux rayons X de la nébuleuse.
Données d’observation (Époque J2000.0)
Ascension droite |
05h 34m 31,97s1 |
Déclinaison |
+22° 00′ 52,1″1 |
Coordonnées galactiques |
ℓ = 184,5575 · b = -05,7843 |
Constellation |
Taureau |
Galaxie hôte |
Voie lactée |
Découverte |
1731 |
Type de rémanent |
Plein |
Taille angulaire (minute d’angle) |
6×4 |
Densité de flux à 1 GHz (Jy) |
1040 |
Indice spectral |
0,3 |
Distance (kpc) |
environ 1,9 kpc (∼6 200 a.l.) |
Méthode d’estimation de la distance |
mouvement propre et vitesse radiale |
Aspect en radio |
Plein, avec pulsar central et structure en « cheminée » au nord (aussi appelée « jet ») |
Aspect en X |
Présente une structure en tore autour du pulsar (nébuleuse de vent de pulsar) |
Aspect en optique |
Filaments fortement polarisés + émission synchrotron diffuse, avec un jet très faible |
Autres désignations |
M1, NGC 1952, Taurus A, Taurus X-1, 3C 144, CTA 36, CTB 18 |
Notes |
Associé à la supernova historique SN 1054 ; contient en son centre un pulsar, PSR B0531+21 |